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La décroissance, mode d’emploi - Julie - Nicole

dimanche 15 avril 2007, par EcoRev’

Tito, Julie, Nicole, Florian, K’tche, Franck, Marie-Anne, Marjolaine, Brigitte. Derrière le mot "décroissance", il y a des hommes et des femmes, des actes, des représentations, un style de vie... En somme, une militance totale, radicale et continue, fait de petits gestes quotidiens, tantôt intimes et solidaires, tantôt spectaculaires. Une militance partie à la reconquête de la vie pour produire ou changer la vie… A condition toutefois de ne pas oublier de vivre.

Julie, 23 ans, Chambéry

De quelle manière t’investis-tu pour faire vivre l’idée de décroissance ?
Je me contente des besoins primaires : nourriture, logement en préférant par exemple les produits locaux, et les plaisirs simples comme la randonnée.

T’investis-tu dans la vie politique ?
La politique m’intéresse, mais je préfère commencer par enrichir mes connaissances et agir localement. La politique est nécessaire, mais changer la politique se fera en changeant l’opinion publique.

Quelles sont tes priorités militantes ?
Je défend la paix des hommes et de la nature. Ainsi, je milite pour la paix, du quartier populaire à la planète et contre toutes les créations de l’homme qui détruisent injustement notre planète : transports polluants, OGM, nucléaire, nanotechnologies, production en masse d’objets inutiles..

Quelles sont tes références en terme de pensée et/ou d’action ?
Des associations : Chiche ! et le Mouvement de la paix au sein desquels je milite, mais aussi les déboulonneurs, les faucheurs volontaires ou divers groupes écologistes radicaux. Ainsi que divers revues économiques et écologistes, comme le journal La Décroissance.


Nicole, 45 ans, Grenoble

De quelle manière t’investis-tu pour faire vivre l’idée de décroissance ?
Dans ma façon de vivre : très peu d’achat en grandes surfaces, achat des produits alimentaires au marché bio des produits locaux, privilégie l’occasion au neuf, et je participe au système d’échéance local (SEL). Ma philosophie de vie : "Je ne crois pas trouver le bonheur dans la consommation". Je milite sur les sujets écolo et de société. Je m’informe par la presse alternative.

T’investis-tu dans la vie politique ?
Oui, je m’investis dans la vie politique, mais sans appartenir à un parti politique. Je participe à des réunions publiques par exemple de la municipalité pour contester des décisions. Ainsi, je me suis beaucoup mobilisé contre le projet d’un grand stade à Grenoble et au sujet des nanotechnologies. Je me suis par ailleurs mobilisée contre les OGM et le nucléaire. Plus généralement, ma mobilisation se manifeste par une résistance au pouvoir de l’argent, la domination, au détriment de valeurs plus humaines.

Quelles sont tes priorités militantes ?
Mes priorités militantes rejoignent mon investissement dans la vie politique. M’informer de manière alternative en découvrant d’autres points de vue que les discours dominants. Diffuser à mon échelle une autre information. Je me situe généralement dans les "contre-pouvoirs". En priorité, m’opposer à l’emprise du business et défendre les "libertés et droits des humains" :

Quelles sont tes références en terme de pensée et/ou d’action ?
Pierre Rabhi pour sa cohérence entre ses idées et sa vie : José Bové, Patrick Viveret, Gandhi, Jacques Ellul. Ainsi que le collectif "Les renseignements généreux", Indymédia et le jounal La Décroissance de Casseurs de pub.