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Une cité durable ? Deux exemples concrets : Houten et BedZED
Encadré
vendredi 9 janvier 2009, par
Houten est une ville nouvelle, d’environ 40.000 habitants, située à la périphérie d’Utrecht, aux Pays-Bas. Elle illustre assez bien ce que pourrait être une forme d’aménagement du territoire durable basée sur le principe de polycentralité. Houten a en effet été construite autour d’une gare ferroviaire qui permet l’accès rapide au centre d’Ultrecht. L’urbanisation, compacte, a été pensée dans la perspective d’offrir à tous les habitants un accès pratique au centre-ville et à la gare par des moyens non motorisés. La ville s’étend de manière concentrique sur un ovale d’environ 2 km sur 3, cerclé d’une route périphérique, tant et si bien que la distance maximale entre la gare et les résidences n’excède pas 1,5 km. Au sein de cet ovale, la circulation automobile est interdite (seul l’accès aux lotissements par "l’extérieur" de l’ovale est possible, ce qui favorise les déplacements doux entre quartiers et en direction du centre). L’absence de circulation automobile au sein de la ville rend le cadre de vie particulièrement agréable, d’autant que la ville est traversée de corridors végétaux qui permettent à la nature de se faire une place parmi les habitants [FNAUT, 2006].
Dans le même ordre d’idée, le projet BedZED est également très souvent cité par les tenants de l’urbanisme et de l’habitat durables. Situé dans la banlieue de Londres, ce quartier de 80 logements a été conçu afin de diviser par deux l’empreinte écologique de ses habitants par rapport à un quartier classique : architecture bioclimatique, isolation, lumière naturelle, chaufferie collective au bois, centrale de production d’électricité photovoltaïque, système d’autopartage, proximité des transports en commun, mise en place de circuits de distribution courts pour les produits agricoles : là encore, tout a été pensé pour optimiser l’utilisation des ressources et améliorer le confort de vie des habitants. De plus, un tiers des logements est mis à disposition en loyer modéré (HLM) afin de favoriser une certaine mixité sociale.