L’histoire du contrôle social est difficile à traiter en raison de l’ampleur théorique du propos et de ses multiples ramifications (domination, pouvoir politique, légitimité, autorité...). Bruno Villalba, d’EcoRev’, propose non pas de fournir un cadre d’explication globale, mais souhaite identifier des éléments du conditionnement social aboutissant à de nouvelles règles de contrôle social. Dans ces conditions, comment une éthique écologique de soi peut se (…)
Articles les plus récents
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De quelques mutations du contrôle social et d’une réponse écologique en devenir
1er mars 2007, par Bruno Villalba -
De la dépendance automobile
1er mars 2007, par Frédéruc HéranBanale, omniprésente, tentaculaire, l’automobile ne cesse d’interroger l’écologie. Depuis quelques années, la recherche s’interroge sur la complexité des liens qui unissent (dans tous les sens du terme) le conducteur à son objet fétiche. La question de la dépendance (addiction au sens anglo-saxon) est désormais ouvertement posée. La dépendance semble plus proche de l’aliénation que de la soumission volontaire. Economiste à l’IFRESI-CNRS (Institut (…)
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L’acceptation volontaire des longues heures de travail
1er mars 2007Les salariés peuvent ils librement choisir de "travailler plus pour gagner plus", comme voudrait le leur permettre le gouvernement ? L’économiste François-Xavier Devetter montre ici que ceux qui travaillent déjà plus de 50 heures par semaine, essentiellement des cadres, le font bel et bien volontairement, mais du fait de contraintes sociales prégnantes : les « workaholics » entendent ainsi s’assurer une plus grande autonomie dans leur travail, accroître leurs revenus afin de (…)
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L’émancipation salariale contre la doxa travailliste
1er mars 2007Sans aucun doute, il y aurait beaucoup à craindre de voir le thème de la "valeur travail" tomber sous les fourches caudines de la doctrine économique libérale. Entre le mot d’ordre, très en vogue aujourd’hui, "travailler plus pour gagner plus" et l’adage non moins célèbre "tu gagneras ton pain à la sueur de ton front", le passage à la servitude volontaire tient à peu dechose. Comme nous le rappelle Richard Sobel, tout dépend en fait des protections que la "société (…)
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Travail et servitude volontaire
1er mars 2007Professeur de sociologie à l’université d’Evry, directeur du Centre Pierre Naville, Jean-Pierre Durand s’interroge dans son ouvrage La chaîne invisible (Seuil, 2004) sur les formes contemporaines de mobilisation des individus dans le travail. Dans un contexte de transformation profonde de l’organisation du travail (flux tendus, travail en équipe, modèle de la compétence), les salariés font l’expérience de relations sociales de travail mêlant tout à la fois (…)
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Penser l’oppression : la philosophie de Simone de Beauvoir
1er mars 2007, par Richard SobelContre une doxa machiste et qui a la vie dure, l’essai de Michel Kail, Simone de Beauvoir Philosophe (Puf, Philosophies, 2006) opère une salutaire mise au point : Simone de Beauvoir n’a rien d’une philosophe secondaire, dont l’unique mérite aurait été d’avoir "appliqué" l’existentialisme sartrien à un objet particulier, " les femmes".
C’est évidemment à l’occasion d’une recherche sur l’oppression sociale des femmes que Simone (…) -
Philosophie de la liberté ou psychologie de la soumission
1er mars 2007, par Jean ZinElisabeth Roudinesco, historienne de la psychanalyse, s’interroge dans Philosophes dans la tourmente (Fayard, 2005) sur la dissidence et les parcours biographiques des philosophes de la liberté, notamment les philosophes français (Sartre, Canguilhem, Foucault, Deleuze, Derrida), face une psychologie de la soumission, du conditionnement et de la normalisation, héritière de la bonne vielle méthode Coué et de l’hypnose, incarnée aujourd’hui par les thérapies (…)
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La propagande au quotidien
1er mars 2007, par Bruno VillalbaConforme aux objectifs de cette maison d’édition - inciter à la réflexion et à l’action - le livre d’Eric Hazan, écrivain et éditeur, décrypte la nouvelle Lingua Quintae Respublicae (LQR. La propagande au quotidien, éd. Raisons d’agir, 122 p.). Cet essai doit tout au travail remarquable de Victor Klemperer. Ce dernier écrit en 1947 Lingua Tertii Imperii, la langue du IIIe Reich (1996, Albin Michel) dans lequel il détaille le mécanisme par lequel le nazisme (…)
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Les offres de la marchandise, commandements d’aujourd’hui
1er mars 2007Penseur et essayiste allemand, Günther Anders développe, dès le début des années 1950, une critique radicale de la modernité technique. Elève de Husserl, d’Heidegger, d’Adorno, il tente de proposer une relecture de la liberté individuelle dans une société où la contrainte technique devient la principale caractéristique de notre rapport au monde. Pour lui, désormais, l’histoire est suspendue à la technique. Comment dès lors proposer une vision optimiste de notre monde ? (…)
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Nous sommes tous des managers
1er mars 2007Vincent de Gaulejac, professeur de sociologie à Paris 7, est directeur du Laboratoire du Changement Social. Dans son ouvrage La société malade de sa gestion (Seuil, 2005), il fait le portrait d’une société contaminée par l’idéologie managériale. Pénétrant tous les recoins de la vie sociale et productive, la gestion n’a cessé d’instiller des valeurs et un art de vivre "hyperbourgeois" fondés sur l’argent, la "lutte des places" et la course à la reconnaissance. (…)