[Un vieillard tahitien s’adresse à Bouganville et à son équipage qui repartent pour l’Europe.] Laisse-nous nos mœurs, elles sont plus sages et plus honnêtes que les tiennes. Nous ne voulons point troquer ce que tu appelles notre ignorance contre tes inutiles lumières. Tout ce qui nous est nécessaire et bon nous le possédons. Sommes-nous dignes de mépris parce que nous n’avons pas su nous faire des besoins superflus ? Lorsque nous avons faim, nous avons de quoi manger (…)
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Classiques
Les mouvements se réclamant de la décroissance sont souvent accusés d’être réactionnaires et de prôner un simple "retour à la chandelle". Si référence au passé il y a, elle s’appuie à notre sens plutôt sur le bon sens et l’hédonisme de nombreux auteurs encore modernes. Nous vous livrons ici des textes qui abordent déjà le rapport avec les nations du Sud, le besoin, le sens du travail, toutes interrogations très "décroissantes". Une troisième référence plus récente, dans un tout autre esprit, pose pour la première fois au très grand public la question qui deviendra centrale, celle de ressources terrestres finies face à la croissance économique sur laquelle s’appuie notre organisation sociale.