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Glossaire et références

novembre 2000, par La rédaction

Glossaire

Aérosols : fines particules solides (poussières, fumées) ou gouttelettes liquides en suspension dans l’atmosphère. Ils peuvent être d’origine volcanique, biologique ou industrielle.

Albédo : lorsqu’un flux lumineux rencontre une surface, une partie est absorbée, une autre diffusée, une autre réfléchie. Pour les études climatologiques, l’albédo, nombre compris entre 0 et 1, exprime le rapport entre l’énergie diffusée et réfléchie d’une part et l’énergie incidente. Plus l’albédo est petit, plus la surface absorbe d’énergie. L’albédo de la forêt est de 0,1, celui d’un désert de caillou de 0,4, celui de la glace 0,8.

Anaérobie : se dit de réactions de dégradation (par exemple la fermentation) se produisant en absence d’oxygène.

Anthropique : qui relève de l’activité humaine.

Biocénose : groupement d’êtres vivants rassemblés par l’attraction non réciproque qu’exercent sur eux les divers facteurs du milieu ; ce groupement est caractérisé par une composition spécifique déterminée, par l’existence de phénomènes d’interdépendance et il occupe un espace que l’on appelle biotope. (R. Dajoz, Précis d’Écologie, Dunod, 1974, p. 247).

Biosphère : l’ensemble des écosystèmes. (R. Dajoz, op. cité., p. 249)

Biotope : étendue plus ou moins bien délimitée renfermant des ressources suffisantes pour pouvoir assurer le maintien de la vie. (R. Dajoz, op. cit., p. 248)

Constante solaire : énergie émise par le soleil et reçue par la Terre, hors atmosphère, à la distance de une unité astronomique (149 597 900 kilomètres) et sur une surface de 1 m2. Sa valeur actuelle est de 1368 W/m2 (il s’agit donc d’une énergie exprimée par unité de temps et de surface). L’énergie reçue effectivement par la Terre est en moyenne globale égale à 342 W/m2 (la partie manquante est soit absorbée par les composants de l’atmosphère soit réfléchie vers l’espace par effet d’albédo).

Dioxyde de carbone (CO2) : il provient de l’oxydation naturelle des végétaux morts et de la combustion du carbone fossile sous forme de charbon, de dérivés du pétrole et de gaz naturel. Il est absorbé puis dissocié par les plantes qui en extraient le carbone indispensable à leur structure (photosynthèse). Une grande partie est également dissoute dans les océans.
Écosystème : réunion du biotope et de la biocénose (R. Dajoz, op. cité., p. 248).

Effet de serre : une serre est un local dont les parois sont transparentes au rayonnement visible mais opaques au rayonnement infrarouge. Le rayonnement visible réchauffe les objets du local ; leur température augmente et ils rayonnent alors dans l’infrarouge pour se refroidir. Ce rayonnement reste piégé dans le local. Certains gaz de l’atmosphère jouent le même rôle que les parois de la serre.

Énergie : il existe plusieurs sources d’énergie : fossiles (charbon, pétrole, gaz, uranium), renouvelables (vent, soleil, bois, eau chaude, déchets végétaux, hydraulique, marées). Elle prend différentes formes : calorifique ou thermique (chaleur), électrique (électricité), mécanique, chimique.
Le Watt mesure la puissance énergétique, c’est à dire l’énergie produite (ou consommée) par unité de temps. Le Wattheure mesure donc la quantité de chaleur ou d’énergie produite (ou consommée) pour une puissance d’un Watt par heure.

Gaz à effet de serre : la vapeur d’eau, le dioxyde carbone (CO2), le méthane (CH4), les oxydes d’azote (NxOy), l’ozone (O3) et les halocarbones répartis entre les CFC (constitués de chlore, fluor et carbone), les HFC (constitués d’hydrogène, fluor et carbone) et les HCFC (constitués d’hydrogène, chlore, fluor et carbone).

Halocarbones (CFC, HFC, HCFC) : exclusivement d’origine anthropique, ils sont utilisés dans des applications domestiques (réfrigération, propulseurs d’aérosols) et industriels en raison de leur grande stabilité chimique. Ils ont donc une grande durée de vie et peuvent s’accumuler dans l’atmosphère, ce qui est actuellement le cas. Les CFC et HCFC sont interdits d’utilisation depuis le protocole de Montréal (1987) car en gagnant la stratosphère, ils y détruisent l’ozone, principalement dans les régions polaires.

Intensité énergétique finale : c’est le rapport de la consommation d’énergie finale par le produit intérieur brut. Cet indicateur permet de suivre l’évolution globale de l’efficacité de la consommation d’énergie. Pour faciliter les comparaisons, on utilise en général le PIB à parité de pouvoir d’achat et on exprime l’intensité énergétique en tep par 1000 $.

Joule : Unité de mesure de l’énergie (un adulte à un métabolisme journalier, c’est à dire une dépense énergétique, comprise entre 5000 et 7000 kJ suivant son poids et son activité).
Méthane (CH4) : il se dégage dans tous les processus de dégradation anaérobie. Les sources de méthane sont toutes les zones inondées (marais, rizières…), l’élevage et les exploitations de gaz naturel, de pétrole et de charbon. Sa variation suit celle du CO2.

Nébulosité : se dit d’une substance qui a l’apparence d’une vapeur, d’un nuage et qui a tendance à constituer un écran entre une source lumineuse (le soleil par exemple) et une surface éclairée (la terre par exemple).

Oxydes d’azote (NxOy) : ils sont liés pour l’essentiel à l’agriculture, aux combustions et aux activités industrielles (production d’acides, engrais…). Leur concentration croît régulièrement.

Ozone (O3) : il faut distinguer l’ozone stratosphérique, qui nous protège du rayonnement solaire ultraviolet, létal pour tous les êtres vivants, de l’ozone troposphérique, produit par nos activités industrielles, qui est source de pollution et contribue de façon non négligeable à l’effet de serre anthropique actuel.
Photosynthèse : synthèse de substances organiques (glucides, lipides et protides) par les végétaux à partir d’énergie lumineuse et de carbone assimilé sous forme de CO2. Ces réactions s’accompagnent d’un dégagement d’oxygène.

Stratosphère : couche de l’atmosphère comprise entre 10 et 50 km au-dessus de la surface de la terre.

TEP : Tonne Équivalent Pétrole, unité de conversion des différentes unités d’énergie. Par exemple, la consommation française d’énergie primaire est de l’ordre de 200 millions de tep (200 Mtep) par an. Cette équivalence prend en compte le pouvoir calorifique mesuré en joule des différentes sources d’énergie utilisées, c’est à dire la quantité d’énergie libérée par la combustion d’un gramme de la source considérée.

Troposphère : couche de l’atmosphère comprise entre la surface de la terre et la stratosphère.

Références de sites Internet sur l’effet de serre

En français :

Le Pari contre l’effet de serre

ENDA-Énergie

Mission Interministérielle sur l’Effet de Serre :

Ministère de l’environnement (F)

Ministère de l’environnement belge

Ministère de l’environnement canadien : ici
et

ADEME

CIRED

Une simulation du climat chez vous

En anglais (avec souvent des pages en français) :

Secrétariat de la convention sur les climats (avec portail français)

Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat

WWF international

Greenpeace international

CAN (climate action network)

Climate Action Network Newsletter

Friends of the earth

Global Sustainable Energy Observatory

Global Change

United Nations Environment Programme Genève

World Meteorological Association (WMO)

International Institute for Sustainable Development (IISD)

National Climatic Data Center (Le climat en direct live)

Quelques sites radicaux centrés sur La Haye :

Rising Tide - Coalition for Climate Justice

Den haag 2000 (Action against the UN climate summit)

Independant Media Center, spécial La Haye

Rapports :

Rapport sénatorial sur l’effet de serre

Rapport de l’Assemblée Nationale (Marie-Hélène Aubert)

Rapport de la MIES
Rapport du WWF, Climate change and extreme weather