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Indicateurs de richesse et valeur travail : "faire plus" est-il toujours mieux ?

vendredi 3 octobre 2008, par Florence Jany-Catrice

De nombreux ouvrages ont démontré l’incidence des rapports sociaux sur le développement des sciences et des techniques. Les statistiques ne dérogent pas à ce constat. En effet l’objectivité du travail statistique et sa "rigueur scientifique" sont nécessairement relatives, bornées par des limites étroites, des postulats de départ, des aprioris.
Les indicateurs de richesse de "la société Postfordiste" ne désobéissent pas à ces principes, et sont de plus en inadéquation avec les réalités contemporaines. L’analyse du PIB (Produit Intérieur Brut) est à ce titre édifiante et justifie l’élaboration depuis 1990 d’indicateurs de développement humain, de tentatives originales de mesure du bien-être durable et de nouveaux indicateurs et l’activité productive.
Il demeure qu’il y a nécessité d’une remise en cause des outils d’analyse orientés sur le culte de l’économique et de son corollaire celui du travail salarié. Dans cette optique, "travailler plus pour gagner plus" fait peu de place à la fois du sens du travail et de sa finalité.

Le système fordiste a créé l’artefact d’une harmonie entre croissance économique et valeur travail. Et au fond, il est vrai qu’à l’apogée de l’industrialisation des pays occidentaux en tout cas, croissance économique, plein emploi, niveaux de salaire décents, protection sociale généreuse paraissaient évoluer de façon relativement concomitante.

Mais nos sociétés post-fordistes s’accommodent mal d’outils de gouvernance conçus pour des usages éloignés des réalités contemporaines. Comment, en effet, les outils quantitatifs datant souvent de la fin de la seconde guerre mondiale peuvent-ils faire face à des enjeux nouveaux : enjeux de la tertiarisation des économies, enjeux environnementaux, intensification du travail dont les modalités sont tout à fait spécifiques ? Parmi ces outils, celui de la croissance économique semble traverser les décennies imperturbablement, comme si ces nouvelles interpellations ne le concernaient pas directement. Notre finalité individuelle et collective serait devenue l’enrichissement économique au sens où l’entend et la calcule la comptabilité nationale par le biais de la mesure du Produit Intérieur Brut (le PIB) et de sa "croissance". Produire plus, avoir plus, travailler plus, seraient tous synonymes directement ou indirectement de mieux-être.

Cette vision réductrice a pourtant commencé à faire l’objet de débats. Pourquoi ?

D’abord parce que la croissance ("plus produire") ignore une multitude de richesses qui, conventionnellement, sont exclues du PIB (production domestique, éducation des enfants, activités bénévoles et associatives etc.). Or, ces activités humaines sont porteuses d’utilité sociétale dans une vision cette fois moins étriquée que la seule arithmétique proposée par la comptabilité nationale. Ensuite parce que le produit intérieur brut ne s’intéresse pas non plus à la question de "la croissance pour qui ?" c’est-à-dire à la question du partage des richesses. Cette neutralité à l’égard des inégalités économiques et sociales interroge la centralité de cet indicateur à l’heure d’une montée en puissance des plus criantes d’entre elles. Enfin, cet indicateur évacue la finalité de ce qui est produit, pourvu qu’il ait une valeur marchande, et que l’objectif soit de produire toujours plus. Ce manque d’attention sur les finalités de l’activité productive se traduit de plusieurs manières.
1. La croissance économique n’interroge pas l’insécurité économique ou sociale, ni la pénibilité des tâches auxquelles les travailleurs sont contraints : au fond, il n’interroge pas le système de production qui l’engendre, ni le bien-être au travail… Comment qualifier une société dans laquelle les individus s’enrichiraient au sens du PIB sans bonheur au travail ? [1]
2. La productivité, l’un des facteurs-clé de la croissance économique, perd une part de sa pertinence pour les activités de services, en particulier relationnels, intellectuels, artistiques, mais aussi pour nombre d’activités industrielles qui se dématérialisent ou qui se complexifient. Il conduit même à des contre-performances lorsque le produit de l’activité s’apprécie à l’aune de critères relatifs à la qualité (services d’aide aux publics fragiles par exemple). Enfin, le contenu du PIB et la croissance ignorent les destructions écologiques et environnementales que subit la planète du fait des volumes et des modes de consommation. Ces richesses patrimoniales sacrifiées sont souvent exclues des comptes, sous prétexte que les ressources naturelles sont "renouvelables", publiques et gratuites. Or, l’altération des ressources renouvelables exploitées au-delà de leur capacité naturelle de régénération est démontrée. La Terre et son écosystème se dégradent depuis l’entrée de nos sociétés dans l’industrialisation, et cette dégradation s’accélère depuis la fin du XXè siècle.

Autant d’avatars pour un seul indicateur peut impressionner. A quoi sert-il de courir après la croissance telle qu’actuellement définie, si, dans le même temps, les inégalités et la pauvreté s’accroissent ; si le sentiment de bien-être, individuel ou collectif, des individus -fussent-ils tour à tour producteur ou consommateur- stagne ou régresse ; si les travailleurs se tuent à la tâche ; si les ressources naturelles s’appauvrissent et si l’état de la planète se détériore ? Les thermomètres et boussoles utilisés ne sont donc peut-être plus tout à fait les bons.

C’est pour l’ensemble de ces raisons, et sûrement d’autres, que, depuis le milieu des années 1990 fleurissent de nombreuses initiatives à l’échelle internationale, allant dans le sens d’une "reconsidération de la richesse", pour reprendre les termes de Patrick Viveret (2003), et émanant d’acteurs très divers (chercheurs, institutions internationales, groupes de pression, associations etc.). Ces initiatives, soucieuses de mettre l’homme et l’environnement au cœur des mesures, visent à proposer d’autres évaluations du "progrès humain", alternatives ou complémentaires à celles que propose le système de comptabilité. Les nouveaux indicateurs produits ambitionnent d’agréger en un chiffre unique des données multidimensionnelles, non limitées à l’économique, et qui pourraient, s’ils acquièrent suffisamment de crédibilité et de légitimité, avoir le "pouvoir" de compléter le PIB ou sa croissance, dans l’évaluation régulière de la richesse ou du progrès humain. Voire, pour les plus ambitieuses d’entre elles, de s’y substituer.

Ces travaux demeurent des apports "quantitatifs", dans ce sens que les chiffres, les statistiques, les mesures, conservent une place maîtresse. Ils le sont parce que leurs promoteurs font l’hypothèse que les chiffres, surtout s’ils sont peu nombreux, ont plus de chance d’être diffusés, et de marquer durablement les esprits. Ils le sont parce que dans nos sociétés, le culte du chiffre est tel que tout ce qui n’est pas mesuré finit par être ignoré ou évalué à l’aune de jugements arbitraires (Bué, Coutrot, 2004).

Des indicateurs de développement humain

Une partie des indicateurs synthétiques qui gagnent en légitimité concernent avant tout des questions humaines et sociales exprimées en termes de développement humain, de santé sociale ou encore de bien-être et de qualité de vie. Le plus connu d’entre eux est sans conteste l’indicateur de développement humain (IDH) du PNUD [2] à propos duquel nous serons brefs, tant les Nations Unies ont réussi à les populariser depuis une vingtaine d’années.
Dans son rapport annuel sur le développement humain dans le monde, le PNUD publie donc cet IDH qui cherche à compléter la mesure de la richesse économique d’un pays (appréhendée par le PIB par habitant) par le taux d’accès à l’éducation (mesurée par le taux d’alphabétisation et par le taux de scolarisation), et par l’ampleur de l’accès à la santé (mesurée par l’espérance de vie à la naissance). Depuis 1997, le PNUD lui ajoute un autre indicateur synthétique : l’IPH (indicateur de pauvreté humaine). Celui-ci signale les privations ou les exclusions fondamentales d’une partie de la population étudiée. Pour les pays développés, l’IPH tient ainsi compte de quatre critères auxquels il accorde le même poids : probabilité de décéder avant 60 ans, illettrisme, pourcentage de personnes en deçà du seuil de pauvreté, pourcentage de chômeurs de longue durée.
Quelles que soient les limites de ces indicateurs du PNUD, ils indiquent bien des choses, y compris pour les pays développés. Il n’est pas sans importance de constater par exemple que les pays nordiques obtiennent d’excellents résultats pour ces deux indicateurs. Il n’est pas non plus sans importance de constater que les pays relevant des modèles de développement anglo-saxon sont très mal classés en matière de pauvreté (Gadrey, Jany-Catrice, 2007).

Le panorama mondial proposé par le PNUD rencontre inexorablement des limites de pertinence et de fiabilité, notamment lorsqu’on souhaite classer trop de pays. Il faut alors se tourner vers d’autres démarches permettant d’entrer plus finement au cœur des considérations socio-économiques des pays. C’est ce que propose par exemple le BIP 40, mis au point par des chercheurs et militants associatifs français, qui traite les questions d’inégalités et de pauvreté en France. L’objectif de cet indicateur est de couvrir, lui aussi en un seul chiffre, plusieurs facettes des inégalités et de la pauvreté, et permettant de suivre leur évolution. Les dimensions retenues concernent l’emploi et le travail, les revenus, la santé, l’éducation, le logement et la justice. Le BIP 40 se veut un résumé des grands problèmes sociaux contemporains tels que les voient les chercheurs et constructeurs de cet indice. S’il pouvait être publié en complément de la croissance économique, on verrait que loin de disparaître, les inégalités et la pauvreté tendent à s’accroître en France depuis 20 ans. Est-il indifférent à notre bien-être de vivre dans une société où coexistent une masse importante de personnes démunies et une poignée d’individus très riches ? Ceux qui assimilent PIB, richesse et progrès font cette hypothèse. Ceux qui, comme les initiateurs du BIP 40, plaident pour que leur indicateur soit publié conjointement au PIB, insistent au contraire sur l’importance de la contribution de ce type d’indicateur pour l’établissement d’un langage commun, de références partagées sur le contenu d’une société soutenable. Ils considèrent simultanément que ces indicateurs complémentaires pourraient, dans l’idéal certainement, susciter des débats plus équilibrés sur les priorités publiques, qui ne tiennent pas seulement compte des finalités économiques.

Des tentatives originales de mesure du bien-être durable

D’autres tentatives, fort intéressantes et largement débattues, s’appuient très directement sur la comptabilité nationale, sur le Produit Intérieur Brut ou sur des notions dérivées comme la consommation des ménages, pour proposer d’ajouter ou de retrancher diverses variables monétarisées (exprimées en unités monétaires) en fonction du fait qu’elles sont considérées comme ajoutant ou retranchant du bien-être. Cette valorisation économique de toutes les variables, y compris sociales et environnementales, est contestable et contestée. Mais l’histoire des indicateurs montre que souvent, ces processus de valorisation économique permettent des actions efficaces en faveur de plus de justice sociale ou d’une meilleure prise de conscience de la question environnementale.
Donnons quelques illustrations.
L’indicateur de bien-être durable, dont l’un des fondateurs, dans les années 60, ne fut autre que James Tobin (futur militant de la taxe du même nom), part des dépenses de consommation desquelles sont retranchées divers coûts, considérés comme des dépenses "défensives" , c’est-à-dire des dépenses souvent liées au modèle actuel de croissance et qui constituent davantage des dégradations que de l’amélioration du bien-être. Il s’agit par exemple des coûts liés aux déplacements urbains, notamment les déplacements logement-travail, des coûts liés aux excès du marketing, des coûts de certaines dépenses de sécurité publique, d’une partie des dépenses de santé lorsqu’elles sont directement liées aux excès de nos modes de vie. Évidemment ces évaluations ne peuvent pas faire l’économie de formes de jugement de valeur, sur ce qui est "bien" et moins bien, pour un individu, comme pour une société. De même qu’une part d’arbitraire peut toujours exister sur les frontières d’une telle comptabilité. Mais ce qui importe surtout ici est que rien n’est a priori tranché. Sont ajoutées à ces montants monétaires, des évaluations du travail domestique (celui, en particulier, non marchand, des femmes dans la sphère domestique) et des activités bénévoles, ce qui est une manière d’apprendre à compter ce qui, dans nos sociétés, compte peu ou pas.
Cet indicateur, est fréquemment mis à jour et remodelé, notamment dans des variantes récentes, qui tentent de plus et mieux tenir compte des effets destructeurs de l’environnement pollué par la production et la consommation humaine (pollution urbaine, pollution de l’eau, de l’air, production de déchets ultimes, mais aussi épuisement des ressources naturelles, y compris animales et végétales).
Lars Osberg et Andrew Sharpe ont prolongé ces réflexions en articulant un indicateur de bien-être économique (IBEE) en quatre dimensions : consommation ajustée, variation du stock de patrimoine, sécurité économique et pauvreté. Premier pilier de leur projet, la consommation ajustée repose sur l’hypothèse que le bien-être économique est directement corrélé aux volumes de biens et services consommés. Les ajustements procédés tiennent compte de la taille des ménages, par le biais de l’utilisation des échelles d’équivalence, des dépenses publiques, de l’espérance de vie, et de la valeur du loisir.
Arrêtons-nous un instant sur ce dernier élément. Puisque les outils de gouvernance sont rarement conçus pour remettre en cause les systèmes qui les ont produits, la croissance économique s’accommode parfaitement de situations où les salariés sont amenés à travailler toujours plus pour générer toujours plus de croissance. Aucun promoteur des indicateurs alternatifs ne remet d’ailleurs en cause le travail comme vecteur d’insertion sociale. En revanche, nombreuses sont les initiatives qui cherchent à tenir compte du loisir comme l’un des piliers du bien-être. Même si techniquement, la question de la valeur du loisir est délicate [3], Osberg et Sharpe insistent ainsi pour que les comptes de "bien -être durable" valorisent ce "temps non travaillé choisi", mais aussi le partage du temps de travail, pour éviter ces situations absurdes où certains se tuent au travail tandis que d’autres, nombreux, s’évertuent à en chercher un. L’IBEE ne vise pas à déterminer la valeur ou la quantité précise de ces activités. L’idée est de rendre compte des différences internationales du temps de travail, tout en s’appuyant sur l’hypothèse que le temps non travaillé, lorsqu’il est le résultat d’un libre choix, contribue de façon positif au bien-être économique.
Mais l’ambition de l’IBEE est plus large encore. En introduisant, c’est leur troisième dimension, des considérations sur la sécurité économique, les auteurs partent de l’idée simple que le risque d’insécurité économique est source d’anxiété et donc altère le bien-être. Quatre risques sont ainsi identifiés, parmi lesquels le risque économique du chômage, fonction d’une part du degré de générosité du système d’assurance chômage, et d’autre part, du risque d’être au chômage dans le pays considéré.

Inclure dans un même indicateur quatre dimensions relevant de l’économique, du social et de l’environnemental, peut être, et c’est l’ambition de ce programme, un vecteur d’un nouveau système de valeurs, une nouvelle hiérarchie de ce (et ceux) qui compte(nt). En investissant le champ du discours et de la décision politique, on peut imaginer que cette diffusion est en marche.

Les nouveaux indicateurs et l’activité productive

On l’a rapidement esquissé, le système des comptes de la nation se fonde essentiellement sur le travail directement "productif" de valeur dans l’échange marchand pour lui conférer une valeur dans les comptes, et donc dans le PIB. Certes, au milieu des années 70, la prise en compte d’une partie de la production non marchande, par une mesure assez archaïque de son "coût de production", a permis d’élargir (un peu) l’assiette de contribution à l’activité. On reconnaissait enfin implicitement, par la prise en compte de la contribution des administrations publiques, que le non-marchand générait certaines richesses. Mais parmi les initiatives récentes qui visent à compléter le PIB, on trouve en filigrane une nouvelle idée de la valeur travail : d’une part l’idée qu’une extension des comptes peut s’accommoder d’une extension du travail à l’activité domestique, bénévole. D’autre part, que le loisir est digne d’être compté. Et enfin, qu’un ajustement des comptes peut tenir compte des nouvelles pénibilités au travail, ou en tout cas, de l’insécurité économique. Dans la société post-industrielle où le précariat s’institutionnalise, ces nouvelles pistes ne sont peut-être pas inutiles…

Il est grand temps "de s’accorder collectivement sur ce qu’est une société riche, désirable, dans laquelle les conditions de vie dignes conviennent à tous. Il nous faut décider collectivement des objectifs que nous allons poursuivre" (Dominique Méda, 1999). Cette prise de conscience et cette formation des opinions sont urgentes. Elle nécessite une remise en cause des outils d’analyse orientés sur le culte de l’économique, et de son corollaire, celui du travail salarié. Travailler plus pour gagner plus signifie t-il, comme on cherche à le faire croire, qu’en dehors d’une course effrénée individuelle et collective pour travailler plus, point de salut ? Cette vision fait peu de cas à la fois du sens du travail et de sa finalité. L’idée que les sources et les produits du bien-être sont (aussi) ailleurs que dans l’activité marchande salariée n’est pas une idée neuve mais les dernières décennies ont contribué à l’occulter. Les indicateurs alternatifs de richesse, lorsqu’ils se soucient du progrès social et du développement humain, œuvrent dans l’optique de cette réappropriation du sens et des valeurs de l’activité humaine. Ils y œuvrent à la fois parce que ces nouveaux indicateurs de richesse ont pour ambition de devenir des conventions, c’est-à-dire des cadres cognitifs et éthiques, mais aussi des outils de régulation des cadres institutionnalisés de l’action publique et privée.

Florence JANY-CATRICE  [4]


Bibliographie :

Baudelot Christian, Gollac Michel, Travailler pour être heureux ? ed. Fayard, 2003
Bué Jennifer, Coutrot Thomas, Conditions de travail : les enseignements de vingt ans d’enquêtes, Ed. Octarès, 2004
Cobb Clifford et alii, The Genuine Progress Indicator, Redefining Progress, San Francisco, 1995
Gadrey Jean, Jany-Catrice Florence, Les nouveaux indicateurs de richesse (2è éd.), Ed. La Découverte, coll. Repères, 2007
Méda Dominique, Qu’est ce que la Richesse, Ed. Aubier, 1999
Nordhaus William et Tobin James, “Is growth obsolete ?”, in The Measurement of Economic and Social Performance, Studies in Income and Wealth, NBER, vol. 38, 1972
Osberg Lars, Sharpe Andrew, “An index of economic well-being for selected countries”, Review of Income and Wealth, sept, 2002
Viveret Patrick, Reconsidérer la Richesse, Ed. de l’Aube, 2003


[1Certes il faut peut-être distinguer travailler pour être heureux…. et le bonheur au travail.

[2Programme des Nations-Unies pour le Développement

[3La valeur du loisir est appréhendée de multiples manières dans ces initiatives de comptes alternatifs : Nordhaus et Tobin (1972) ont fait le choix d’affecter une valeur au montant total des heures de loisirs. Clifford Cobb et Redefining Progress (1995) ont plutôt valorisé les variations de la quantité de loisir par rapport à une année de base. Mais les résultats diffèrent sensiblement selon l’une ou l’autre des techniques utilisées. D’autres encore (Osberg et Sharpe) soulignent l’intérêt qu’il y aurait (sans pour autant en tenir compte dans leur indicateur) à tenir compte des inégalités de temps de loisir entre sexes, et entre générations.

[4Maitre de Conférences, Université Lille1, CLERSE-CNRS, co-auteur avec Jean GADREY de Les nouveaux indicateurs de richesse, Ed. La Découverte, coll. Repères, paru en 2005. Réed. 2007