Christophe Bonneuil est chercheur au Centre Koyré, CNRS et membre de la commission écologie et société d’Attac ; Geneviève Azam est enseignante en économie à l’université de Toulouse et membre du Conseil scientifique d’Attac. Ils étudient dans ce texte le modèle d’une conservation de la biodiversité par la marchandisation de ses éléments.
Comme le prophétise la firme Advanced Conservation Strategies, « nous entrons dans une nouvelle ère de pénurie, les marchés (…)
Articles les plus récents
-
La biodiversité financiarisée : de la marchandisation des « ressources » à celle des « services »
8 décembre 2011, par Christophe Bonneuil, Geneviève Azam -
Le point de vue d’une élue
8 décembre 2011, par EcoRev’, Hélène GassinHélène Gassin, élue Europe Ecologie-Les Verts, est vice-présidente de la région Ile de France, chargée de l’environnement, de l’agriculture et de l’énergie. Elle apporte au dossier un éclairage pragmatique, ayant été confrontée de manière très concrète à la question du chiffrage des bénéfices rendus par l’agriculture biologique, pour justifier et éventuellement quantifier un soutien de la région à des pratiques agricoles vertueuses.
EcoRev’ - Vos équipes (…) -
Justifier les aides environnementales à l’agriculture sur le concept de biens publics et de services rendus ? Les enseignements du processus de réforme de la PAC
8 décembre 2011, par Xavier PouxLa politique agricole commune (PAC) européenne devait être réorientée vers une meilleure prise en compte de l’environnement. Xavier Poux montre comment le processus de décision qui est à l’œuvre ne pourra qu’aboutir à une réforme minimaliste.
L’étude préliminaire commanditée par la Commission de Bruxelles s’efforce de démontrer la superposition entre bien public et environnement (dont la biodiversité) et de justifier économiquement l’action (…) -
Le point de vue d’une ONG
8 décembre 2011, par Ariel Brunner, EcoRev’Ariel Brunner est chef de la politique européenne de BirdLife Europe, réseau mondial d’une centaine d’ONG nationales de conservation des oiseaux et de la biodiversité. Birdlife aide ses partenaires nationaux à trouver des stratégies communes, à être informés sur les politiques supranationales, et fait du lobby en leur nom auprès des institutions communautaires. Le travail de Birdlife combine bases scientifiques et approches pragmatiques.
EcoRev’ - Depuis quand (…) -
A quoi servent les évaluations économiques de la biodiversité ?
8 décembre 2011, par Aleksandar Rankovic, Laurent Mermet, Raphaël Billé, Romain Pirard, Yann LauransLa préservation des écosystèmes doit-elle passer par le calcul économique c’est à dire la valorisation monétaire ? Certains écologistes pensent que c’est seulement par ce biais que les "décideurs" pourraient agir en faveur de la biodiversité. Ils considèrent que c’est éthiquement recevable si c’est efficace. Les auteurs de l’article, après avoir étudié 700 textes consacrés aux évaluations économiques, concluent à leur très faible utilisation pour la prise de (…)
-
Le point de vue du rapporteur du CAS sur le coût de la biodiversité
8 décembre 2011, par Bernard Chevassus-au-Louis, EcoRev’Bernard Chevassus-au-Louis, qui fut notamment par le passé Président du Muséum National d’Histoire Naturelle et Directeur Général de l’INRA, a présidé un groupe de travail du CAS sur l’Approche économique de la biodiversité et des services liés aux écosystèmes, dont le rapport est paru en avril 2009.
EcoRev’ - Quand on parle de « valeur(s) de la biodiversité », de quelles valeurs parle-t-on ?
Bernard Chevassus-au-Louis - Un certain nombre de militants « (…) -
La nature hors de prix
8 décembre 2011, par Jean-Marie HarribeyJean-Marie Harribey, agrégé d’économie, enseigne à l’université de Bordeaux 4. Il fait partie du conseil scientifique d’Attac après avoir co-présidé l’association entre 2006 et 2009. Il traite ici la question de la valorisation de la biodiversité à travers l’analyse de la crise que traverse le capitalisme mondialisé.
La crise que traverse le capitalisme mondialisé est à la fois classique et inédite. Classique parce qu’elle est une crise de (…) -
Monétarisation de la nature : utilité et contraintes
8 décembre 2011, par Olivier BommelaerOlivier Bommelaer s’est occupé un temps "d’évaluation des coûts, bénéfices, performances économiques et efficience environnementale et sociétale des politiques de protection de l’environnement" au Commissariat Général du Développement Durable. Conseiller auprès des décideurs politiques, son point de vue est pragmatique : trancher entre développement économique et conservation des actifs naturels suppose un "appareillage" de collecte, de mesure et de traitement de (…)
-
Comment valoriser la biodiversité : de l’insuffisance des méthodes actuelles aux réponses proposées par l’Ecologie Politique
8 décembre 2011, par Alexandre Rambaud, Loraine RoyAlexandre Rambaud et Loraine Roy sont doctorants respectivement en Sciences de Gestion et en Economie, et tous deux membres du groupe de réflexion sur l’Ecologie Politique et son Institutionnalisation (EPI). Ils commencent par brosser un panorama des différentes approches développées par la science économique pour chiffrer la biodiversité, partant du postulat largement répandu qu’une meilleure estimation des pertes de biodiversité permettrait de mieux appréhender cet enjeu. (…)
-
De la nature aux services écosystémiques – une commodification de la biodiversité
8 décembre 2011, par Virginie MarisLe rythme d’extinction des espèces à notre époque est le fait exclusif des activités d’une seule d’entre elles, la nôtre. Virginie Maris, philosophe, montre qu’à travers la crise de la biodiversité, c’est la modernité dans son ensemble qui est questionnée.
Le diagnostique est sans appel : nous assistons à une véritable crise de la diversité du vivant. Le rythme d’extinction des espèces apparente notre époque à un épisode d’extinctions massives, (…)