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Quelle transformation écologique de l’économie ?

vendredi 20 novembre 2009, par Jérôme Gleizes

« Par l’ampleur et la portée des mutations qu’elle introduit, la crise présente est
comparable à la première révolution industrielle : nos sociétés sont disloquées par l’agonie
d’un ordre qui longtemps encore peut survivre à sa propre mort en nous ensevellissant sous
ses appareils inertes. La pesanteur du réel nous entraîne vers un capitalisme mort vivant où
production et contrôle social, appareil de production et appareil de contrôle se confondent
et où une technocratie normalisatrice continue de glorifier un système déjà éteint, au nom
de valeurs qui depuis longtemps n’ont plus court. [...] Nous arrivons au point précis qu’annoncaient
les premiers visionnaires de l’après-capitalisme quand, au-delà de la société
bourgeoise et du capitalisme industriel naissant, ils entrevoyaient un ordre différent [...]. »

André Gorz, Les chemins du Paradis. L’agonie du capital (1983)

Tout programme économique écologiste ne
peut pas se contenter de lister les secteurs
économiques qui doivent être favorisés
pour répondre à la crise de la biodiversité,
à la raréfaction des ressources naturelles, à
l’émission excessive de gaz à effets de
serre, aux conflits de l’usage des terres, à
l’épidémie des cancers... faute de quoi il
tomberait dans une resucée de la croissance
verte ou une apologie du capitalisme
vert. Les arguments écologistes classiques
tel l’effet rebond ou l’impossibilité d’un
capitalisme anti-productiviste font d’ailleurs
douter de l’efficacité d’un tel programme.
Celui-ci ne répondrait pas à l’exigence à la
fois de décroissance de l’empreinte écologique
et de transformation sociale,
constitutif de toute politique d’émancipation,
nous libérant de toutes les
aliénations, dont celles liées à la prééminence
de l’économie dans nos vies : le
dogme de la croissance perçue comme
réponse à la crise économique, la consommation
vue comme source d’épanouissement,
le salariat conçu comme seule
forme d’organisation de la société. Pour
être efficace, un programme de transformation
écologique de l’économie ne peut être
qu’un programme de rupture, le passage
de l’ancien modèle productiviste au
nouveau modèle écologiste.

Un nouvel imaginaire : passer du paradigme de l’automobile à celui du logiciel libre [1]

Tout programme économique doit partir
d’une image véhiculant un imaginaire mais
aussi porteur de réalités tangibles.
L’automobile par sa présence et l’organisation
de sa production a modelé nos villes
en poussant à leur étalement avec ses
routes et ses temples de la consommation,
a déterminé l’organisation du travail avec le
taylorisme et les régulations sociales et
économiques avec le fordisme, a été au
centre des signes de distinction. Ce secteur
est aussi aujourd’hui le symbole de la crise
économique, sociale et écologique : faillite
de la plus grande entreprise mondiale,
General Motors, noyée dans un flot de
dettes et emportée par la hausse inéluctable
du prix du pétrole, un des principaux
secteurs émetteurs de gaz à effets de serre
(GES) et de particules fines... À l’automobile,
symbole du monde matériel, nous devons opposer un nouveau symbole
comme le logiciel libre. Au delà du rôle
central du logiciel dans nos sociétés, c’est
la puissance subversive [2] de son mode de
production qui est importante, extensible à
des secteurs de la sphère de production
matérielle. Le logiciel libre a montré la
puissance du processus coopératif et/ou
collaboratif [3] par rapport à un processus
concurrentiel et/ou compétitif. Il est central
dans tout processus de dématérialisation et
il met au centre la personne et la connaissance
par rapport à l’entreprise et la
privatisation des savoirs. Il permet une
pollinisation sociale, une dissémination de
tous les savoirs sous toutes ses formes
(théoriques, techniques, usagers, sociaux...)
et une coproduction ne séparant pas le
producteur du consommateur. Tout comme
le mode de production taylorisé de l’automobile
s’est étendu à d’autres secteurs, y
compris le tertiaire, celui du logiciel libre
s’étend à d’autres secteurs, y compris ceux
produisant des biens matériels.
L’organisation inhérente aux logiciels libres
ne se limite pas à la stricte sphère
d’Internet. Elle peut être au centre de la
révolution écologique avec une organisation
innovante, en réseau, non
hiérarchique, coopérative et collaborative.

Les chantiers prioritaires

Répondre à la crise écologique demande
prioritairement d’arrêter l’emballement
climatique et de ralentir la sixième disparition
massive des espèces. Pour cela, il
faut réduire nos émissions de GES de 40 %
d’ici 2020 et de 90 % d’ici 2050 et protéger
les écosystèmes à commencer par les forêts
primaires.

Pour cela, il ne faut pas se contenter des
mécanismes de marché à travers des taxes
ou la finance carbone. Il faut réduire notre
empreinte écologique sur la planète (de
l’ordre de 4 pour la France) en encourageant
la sobriété énergétique, l’efficacité
énergétique et les énergies renouvelables.
Des solutions existent comme celle de
l’association négaWatt qui a proposé un
scénario en 2006 permettant de réduire
d’un facteur 4 d’ici 2050 dans le domaine
énergétique tout en sortant du
nucléaire [4]. Nous pouvons d’ores et déjà
réduire notre consommation électrique de
plus de 25 % d’ici 2020 en réduisant nos
gaspillages et utilisant des techniques
moins énergivores, en remplaçant par
exemple progressivement le chauffage
électrique.

En 2007, le montant évalué de l’ensemble
des GES a été de 531,2 Mt équivalent CO2.
La répartition de ceux-ci nous indique les
secteurs dans lesquels agir [5] :

Secteurs d’activité : Émissions 2007 (Mt éq.
CO2)

1/ Transports : 141,4 (dont 128,1 pour le
secteur routier)

2/ Résidentiel Tertiaire Institutionnel et
commercial : 94,2

3/ Industrie manufacturière : 107,3

4/ Industrie de l’énergie : 73,5 (dont 48,2
pour la production d’électricité)

5/ Agriculture/ sylviculture : 104,7

6/ Traitement des déchets : 10,0

Total : 531,2

La réduction des transports routiers est un
axe important. Il faut favoriser le ferroutage,
les transports en commun, rapprocher les
lieux d’habitation des lieux de travail et de
loisirs (et donc stopper l’étalement urbain).
Tout cela demande des investissements
coûteux. Le secteur du bâtiment est
également un chantier important qui affecte
énormément les budgets des ménages les
plus modestes. Assurer une meilleure
isolation et réhabiliter les logements
anciens nécessitera à la fois des investissements
importants mais aussi de la
formation professionnelle. Quant au secteur
de l’énergie, il demande trois types d’investissement
 : ceux permettant de réduire la
consommation énergétique, ceux permettant
de sortir de l’énergie nucléaire et ceux
permettant d’y substituer de l’énergie
renouvelable (éolien, solaire, géothermie...). Dans ce cadre, la mise en œuvre du
Grenelle de l’environnement a été estimée
à 440,2 milliards d’euros entre 2009 et
2020 [6] : 192 milliards pour la rénovation
thermique des bâtiments anciens, des
logements sociaux et des bâtiments
publics, 115 pour le développement des
énergies renouvelables, 97 pour le développement
des infrastructures de transport,
23,2 pour la protection de la biodiversité et
des milieux aquatiques et 13 pour l’amélioration
de l’habitat neuf.

Des rapports sociaux à modifier...

Mais tout programme économique écologiste
de rupture ne peut pas se contenter
de lister les secteurs économiques qui
doivent être favorisés pour répondre à la
crise systémique.

Les investissements énumérés précédemment
ne répondent que partiellement à
l’urgence des crises écologiques. Ils doivent
être également liés à une remise en
question du productivisme - qui depuis le
XVIIIème siècle façonne en grande partie les
rapports sociaux. Nous ne pouvons
comprendre le productivisme sans identifier
la course effrénée au profit à son corolaire,
l’exploitation des êtres humains et de la
nature - faces opposées d’une même pièce.
Dans ce contexte, l’abolition du rapport
salarial - source de subordination du salarié
à son patron - est cruciale. Ce rapport s’est
certes transformé mais en se généralisant,
il est devenu quasiment hégémonique dans
les pays industrialisés.

Une des mesures importantes de son
dépassement s’appuie sur la mise en place
d’un revenu social garanti (RSG) [7],
assurant une autonomie financière aux
individus et le financement du travail
autonome, conditions nécessaires au
développement du tiers-secteur et de l’économie
sociale et solidaire. Des politiques de
soutien à l’accès et à la production des
savoirs doivent y être associées. Par conséquent,
l’éducation doit avoir pour objectif,
non pas de former une main d’oeuvre
employable à merci et à court terme, mais
de rendre autonome les personnes. Il ne
peut-y avoir de réelle émancipation sans
transmission de savoirs.

Aujourd’hui, l’autonomie tend à devenir
centrale dans la production et dans la
création de la valeur. Les produits sont de
moins en moins des biens ou des services
formatés, produits à la chaîne. Ils sont différenciés,
adaptés à la demande et de plus
en plus singuliers. Ils incorporent des
savoirs singuliers, à la source de leur
idiosyncrasie. Dans ce monde de singularisation
des biens et des services, le
paradigme du logiciel libre est central. Au
delà du succès d’un navigateur comme
Firefox ou d’un serveur web comme Apache,
c’est un processus de production qui
s’étend à d’autres secteurs que le logiciel
et l’Internet : oeuvres artistiques, littéraires,
publications scientifiques et pédagogiques,
outils collaboratifs - et pas uniquement
dans des secteurs immatériels.

Ce processus de production repose sur le
concept de copyleft qui détourne la notion
de copyright : il y a reconnaissance de
l’auteur du programme initial et des
personnes qui y participent mais à aucun
moment, il ne peut y avoir d’appropriation
privée du produit. Cette non appropriation
de l’objet et cette libre disposition
permettent de faciliter coopération et collaboration.
La pertinence de l’objet ne vient
donc pas de sa nature technologique mais
de son mode de production protégée par la
copyleft. Les licences de logiciels libres
donnent l’autorisation légale de dupliquer,
distribuer et/ou modifier le logiciel. Les
libertés se concrétisent à travers ces
licences. L’absence d’une de ces propriétés
sort le logiciel de la catégorie du libre pour
le placer dans une autre, propriétaire ou
pas - comme le domaine public. Une fois
posées, ces propriétés permettent de
définir des dynamiques économiques
nouvelles et un nouveau paradigme. Elles
deviennent un enjeu politique à préserver
et étendre.

…avec des modèles alternatifs existants…

Par ailleurs, l’histoire de l’informatique et
des techniques rappelle qu’il ne peut y
avoir dissociation entre un produit, sa
conception et sa réalisation - y compris
dans les productions les plus taylorisées. La
révolution industrielle en passant de la
production artisanale à la production de
masse a provoqué pour les ouvriers une
dépossession du produit de leur travail,
une uniformisation de la production, et une
expropriation du savoir incorporé dans ces
produits [8]. Tout produit doit être préalablement
conçu avant d’être réalisé. C’est
cette conception qui fait aujourd’hui l’objet
de coopération et de collaboration mais
aussi les savoirs techniques indispensables
à leur réalisation.

Ce procès de production sera facilité par la
démocratisation des nouvelles technologies
et de leur apprentissage - comme l’imprimante
3D qui permet aujourd’hui à tout-e
un-e chacun-e de produire ses propres
objets. Mais cette facilité apparente ne doit
pas faire oublier la complexité de la
conception de l’objet, tout comme l’utilisation
de Firefox ne doit pas faire oublier
l’écriture des lignes de code qui ont permis
sa réalisation. La frontière entre production
matérielle et immatérielle est floue. Tout
objet a un fondement immatériel - au moins
au niveau de sa conception - et réciproquement
un bien immatériel pur est très
rare.

Ce mode de production - qui préfigure la
société de l’intelligence chère à André Gorz - doit être développé. Il existe déjà en
partie dans le tiers secteur et l’économie
sociale et solidaire. La structure des organisations,
à commencer par leur statut
juridique, préfigure souvent de leur action
dans la société mais elle n’est pas suffisante.
Une entreprise sous forme de Société
Anonyme ou de SARL est souvent conditionnée
par la recherche du profit qui nuit
à la coopération mais à l’inverse de
nombreuses coopératives ne sont pas
exemptes de politiques anti-sociales ou
productivistes. À la recherche du profit qui
façonne les comportements, il s’agit
d’opposer d’autres objectifs pour une
nouvelle forme de construction de biens
communs.

…pour assurer une réelle relocalisation de l’économie

Chez certains écologistes (les nouveaux
convertis !), la relocalisation de l’économie
est vue comme un moyen de réduire les
coûts de transports et les milliers de tonnes
de carbone émises inutilement. C’est une
vision réductrice, tout comme considérer
que le seul problème du nucléaire, serait la
gestion des déchets. L’écologie sociale est
incompatible avec une gestion centralisée
de la production. C’est pour cela qu’il est
important de défendre une troisième voie
entre l’économie de marché et une
économie étatisée. Pour reprendre
l’exemple de l’énergie nucléaire, la vision
centralisée de la production énergétique
par du nucléaire ou par des parcs éoliens
surdimensionnés est une vision inefficace
techniquement car nous ne savons pas
encore, ou mal, stocker l’électricité et le
transport électrique produit une déperdition
calorifique (par effet joule). Mais surtout
cette vision nécessite une administration et
un secteur industriel (privé ou public)
opaque non démocratique. La relocalisation
de l’économie, c’est avant tout des circuits
courts qui rapprochent les consommateurs
des producteurs et réciproquement. C’est
aussi une volonté d’aménager les territoires
et de modifier nos habitudes de consommation
pour sortir du fétichisme de la
marchandise. [9] Il faut comme le dit André
Gorz, développer des secteurs autonomes
d’autoproduction non marchande.

Au-delà du secteur de la production industrielle,
le secteur agricole est facile à
relocaliser, surtout en France. De
nombreuses importations sont la conséquence
du productivisme agricole, surtout
dans le domaine de l’élevage avec l’achat
de protéines végétales, et des accords de libre-échanges, comme contrepartie de
l’exportation de nos surplus. Il est
facilement possible de mettre en place des
circuits courts de produits locaux. Le
passage au bio est plus long mais indispensable.
La préservation de la
biodiversité, à commencer par celle de ses
semences est cruciale.

La relocalisation ne se limite pas à la
sphère de la production. Elle concerne aussi
la sphère de la reproduction. Les services
dans une société écologiste sont très
importants. Ils permettent d’améliorer la
convivialité d’une société. Ils ont l’avantage
de ne pas être délocalisables mais ils sont
souvent dévalorisés (et donc mal payés),
sans reconnaissance des savoirs-faire implicites.

Mais tout cela nécessite de lier relocalisation,
RSG, monnaie locale, coopérative...
La relocalisation est possible si on favorise
les conditions d’une réelle émancipation
locale. Remplacer le travail hétéronome par
un travail autonome nécessite de valoriser
les activités utiles et les connaissances, de
libérer le travail choisi et de tenir compte
de la dimension locale de la coopération
des savoirs. Cette relocalisation va de paire
avec une économie de la fonctionnalité : ce
n’est pas la possession d’un bien qui
importe mais son usage. Cela pousse au
partage et à l’invention de nouveaux
rapports sociaux. La véritable dématérialisation
d’une économie consiste à produire
le stricte nécessaire et à mettre en place un
usage partagé de ces productions.

Des contraintes à desserrer

Le programme ci-dessus doit affronter des
contraintes qui ne peuvent être niées. La
première est idéologique : construire la
majorité culturelle nécessaire à cette transformation
écologique. La crise actuelle par
sa singularité et sa profondeur peut être
une chance pour une réelle rupture [10] mais nous ne sommes pas à l’abri de
solutions autoritaires. Le risque principal
reste l’inertie et la retenue dans les
mesures. Le dernier rapport du GIEC de
2007 montre l’importance de la rapidité
des mesures à prendre pour éviter un
réchauffement supérieur à 2°C. Tout retard
pris représente un saut dans l’inconnu. Une
seconde contrainte est la difficulté de partir
d’un seul pays. Les chiffres que nous avons
donnés concernent uniquement la France.
Peut-elle impulser une dynamique isolée
du reste du monde ? En raisonnant par
l’absurde, la France est déjà capable de
mener des politiques isolées, un nucléaire
civil disproportionné, un armement militaire
nucléaire inutile. Elle ne respecte pas les
critères du pacte de stabilité de Maastricht
tant en terme d’endettement que de déficit
public. Avec une volonté politique, elle peut
donc au moins défendre une politique
écologiste d’avant garde. Une troisième
contrainte est celle du financement de cette
politique de rupture. Souvent, certains
écologistes font référence au New Deal de
Roosevelt de 1934. Référence trompeuse
car souvent, elle n’est perçue qu’à travers
son aspect productiviste alors que le plus
important a été la levée de la contrainte
financière dans des situations de crise
singulière. Il faut sortir du fétichisme de la
monnaie comme aurait dit Keynes mais
cela ne doit pas nous empêcher aussi de
mettre en œuvre tous les projets de
monnaies solidaires et de modifier notre
relation à la monnaie.

Une politique de transformation écologique
de l’économie - véritable contre pouvoir à
l’économie de marché - n’est pas une
utopie attendant le grand soir. Elle est un
choix politique qui doit s’imposer le plus
rapidement avant que des bouleversements
imposent des politiques plus autoritaires.

Pour conclure, une transformation écologiste
de l’économie repose sur cinq piliers :
une politique d’investissements ciblés
répondant aux urgences des crises écologiques,
une réforme sociale mettant en son
cœur le RSG pour une nouvelle donne sociale, une politique de la connaissance et
de la coopération sociale, une politique de
réaménagement des territoires ciblée sur la
relocalisation et la singularisation des
activités et une nouvelle articulation institutionnelle
qui mette au centre la
production de biens communs et la défense
des droits sociaux.


[1Par logiciel libre, nous faisons expressément
référence à la philosophie du free software et non à
celle de l’open source dont un des principaux défenseurs
Eric Raymond est également partisan du
libertarianisme.

[2Jérôme Gleizes, "Le potentiel subversif du logiciel
libre comme mode de production" in EcoRev’, 0,
printemps 2000

[4Voir http://www.negawatt.org/telechargement/Scen
ario nW2006 Synthese v1.0.2.pdf

[6Voir http://www.legrenelle-environnement.fr/IMG/pdf
/etude_impact_1_final_1er_octobre.pdf

[7Pour plus de détails sur la mise en oeuvre d’un
RSG, Jérôme Gleizes, "Les étapes de l’instauration
d’un revenu universel inconditionnel : quelle logique
institutionnelle ?" in EcoRev’, 23, été 2006

[8Ce processus d’uniformisation de la production a
aussi concerné le monde agricole avec une réduction
du nombre de variété.

[9Patrick Dieuaide et Jérôme Gleizes, "De la société
du travail à la société de l’émancipation sociale" in
Mouvements, 50, juin-août 2007

[10Jérôme Gleizes et Yann Moulier-Boutang, "Une
lecture écologiste de la crise, la première crise socioécologique
du capitalisme" in EcoRev’, 32, printemps
2009